Situation au Congo (débat)
Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Mesdames et Messieurs, ce qui s’est produit à Kinshasa les 21 et 22 août a clairement montré que l’Union européenne a eu raison de prendre la décision d’envoyer des troupes pour permettre de sécuriser les élections au Congo, même si bon nombre de personnes, de divers États membres, ont exprimé un doute quant au bien-fondé de cette approche et à la réelle capacité de l’Union européenne et de ses forces à apporter une contribution efficace.
M. Morillon, que nous devons remercier pour le travail remarquable qu’il a effectué en tant qu’observateur en chef des élections, vient de confirmer une fois encore qu’il n’aurait pas été possible de rétablir le calme aussi rapidement sans le déploiement de troupes sous commandement européen, en particulier les troupes espagnoles et polonaises, et je considère cela comme la meilleure preuve de la pertinence de cette décision. Toutefois, nous devons rester vigilants, notamment durant ces prochains jours et semaines.
Il est également essentiel que nos activités au Congo incluent les forces civiles et militaires, qui doivent travailler en étroite collaboration afin de gérer la crise. M. le commissaire vient de nous faire comprendre, d’une manière claire et convaincante, ce que l’Union européenne a accompli dans le passé en faveur de la stabilisation du Congo; la sécurisation de ces élections n’est qu’une intervention parmi bien d’autres. Je suis certain que le commissaire, maintenant que ces élections sont terminées, continuera d’élaborer les plans nécessaires s’il s’avère indispensable de renforcer la stabilité de ce pays du cœur de l’Afrique, qui est fondamental, notamment dans le domaine de la sécurité de l’Europe.